Natalia vient de s’installer dans
un coin paumé, croyant y trouver un répit suite à une mésaventure
professionnelle. Cependant, ses relations avec le propriétaire de la maison
(dans un état lamentable) sont d’office très tendues et, plus largement, elle a
du mal à trouver ses marques avec son environnement et les locaux.
Attirée par le résumé « officiel »
promettant une ambiance étrange et ambigüe, j’ai longtemps cherché à comprendre
le malaise de Nat en évitant à tout prix de la juger. Malheureusement, son comportement
général et sa personnalité plaident irrémédiablement contre elle.
« Le malaise du bonheur
est une idée qui la hante de manière insistante : un genre de bonheur qui
contiendrait le germe de sa propre destruction. »
Nat est incapable de prendre la
vie comme elle vient, de savoir apprécier ce qui le mérite. J’aurais pu
accepter cette approche (tout en la regrettant). Néanmoins, si on ajoute son immaturité,
sa manie de tout rapporter à elle et de se poser en victime, cela fait trop. Or
l’atmosphère trouble doit tout au regard et à l’attitude de Nat qui apparaît
être incapable d’avoir des relations simples avec qui que ce soit ou de trancher
dans le vif quand quelque chose lui déplaît. Elle est dépassée par la moindre
décision, se comporte comme une adolescente insupportable et j’ai eu envie de
la gifler tout le long du roman.
Ce constat est d’autant plus
regrettable que le roman comprend de bons ingrédients : le lieu, sous-exploité,
et les autres personnages, tous plus intéressants que l’héroïne. L’écriture
elle-même est agréable. Reste une histoire qui ne peut convaincre tant son élément
central est si peu fiable.
Je crois que c'est la première fois que je n'accroche pas à un roman de cette collection que je recommande vivement par ailleurs (comme par exemple ici, là, ici aussi).