Une femme, médecin sans histoire, est retrouvée noyée près de Saint-Nazaire. La jeune journaliste locale ne croit pas à la thèse du suicide et remonte le fil : elle découvre l'horreur de la dictature argentine.
Parallèlement, une mère raconte à son fils pourquoi il a dû grandir sans elle. Perdue dans les marécages de la dictature militaire, cette militante révolutionnaire a échangé sa liberté contre la vie de son enfant et accepté de collaborer avec la dictature.
Parallèlement, une mère raconte à son fils pourquoi il a dû grandir sans elle. Perdue dans les marécages de la dictature militaire, cette militante révolutionnaire a échangé sa liberté contre la vie de son enfant et accepté de collaborer avec la dictature.
Si le fond historique est un brin ardu à suivre quand on n'est pas connaisseur (d'où un démarrage un peu poussif) et l'intuition initiale de la journaliste un peu facile, le côté romanesque finit par avoir raison de nos réticences. Non seulement on embarque pleinement dans cette histoire, mais on se passionne pour le destin de Juana.
Le roman est très bien construit ; l'alternance du passé et du présent est savamment menée, créant un suspense qui devient, dans le dernier tiers, insoutenable.
Une autre réussite tient dans l'équilibre entre douceur, moments de répit, et noirceur ; nous sommes transportés dans des montagnes russes émotionnelles (j'ai mis plusieurs jours à m'en remettre, n'arrivant plus à lâcher les personnages, leurs vies).
Ce roman est (encore) une belle réussite de l'autrice argentine. Je recommande également son superbe Luz ou le temps sauvage et ses nouvelles, Sept nuits d'insomnie.