En Nouvelle-Guinée, une équipe de savants auxquels s'est joint le journaliste Douglas Templemore cherche le fameux « chaînon manquant » dans l'évolution du singe à l'homme. En fait de fossile, ils trouvent une colonie bien vivante. Une colonie de quadrumanes, donc de singes. Mais a-t-on jamais vu des singes troglodytes et enterrant leurs morts ?
Cette découverte et une de ses conséquences vont conduire l’équipe à se livrer à une expérience qui visera à déterminer la nature des « tropis » : humains ou non.
Petit bijou que ce livre sorti tout droit des années cinquante ! Il combine une véritable intrigue et un fond passionnant, le tout saupoudré d’humour. Intelligent et rondement mené, Les animaux dénaturés invite à réfléchir à ce qui définit l’humanité et pointe du doigt les limites de notre façon de classer, intrinsèquement arbitraire et anthropocentrée.
Passionnée par ces questionnements (même si je ne vois pas de raison de déduire de la différence d’espèce la supériorité ou l’infériorité des uns ou des autres et les conséquences malheureuses que cela emporte), j’ai trouvé dans ces pages une pensée stimulante et nourrissante et j'ai souvent pensé à l'essai de Frans de Waal.
Mon seul regret concerne le personnage de Frances et la vision bien peu féministe de l’auteur. Années cinquante, certes, mais j’ai eu envie de hurler à plusieurs reprises.
Il n’en reste pas moins que ce livre accède d’office à l’étagère des préférés ; il aura éclairé une année de lecture un peu pauvre et j’en recommande largement la lecture.
