Mordre au travers - Virginie
Despentes
Librio (J’ai Lu), 1999, 123 pages
Recueil de onze nouvelles écrites entre 1994 et 1999
(on y parle en francs ; j’étais bien), Mordre
au travers donne à voir des personnages paumés et surtout violents.
C’est saignant et je ne recommande pas une lecture en
chaîne des textes. Notons que l’exergue, I
hate myself and I want to die, que nous devons à Kurt Cobain, résume bien
la tonalité générale.
Si les premiers textes sont plutôt convaincants, s’ensuit
une série plus douteuse à maints égards ; on a parfois le sentiment que
Despentes verse dans l’excès gratuitement. Dans l’ensemble, on regrettera aussi
des récits qui semblent un peu bâclés sur le fond et pas vraiment maîtrisés sur
la forme.
Autant dire que pour une première approche de l’autrice,
ce livre est à éviter mais il reste une curiosité pour les déjà convertis.