Le songe de Goya - Aurore Guitry
Belfond, 2019, 160 pages
Décembre 1792.
Goya, peintre du roi, se réveille aux Mallos, village perdu dans l’Aragon où il
n’y a plus que Rosario la gardienne, Loca sa chatte et, la nuit, les morts qui
dansent.
Goya veut partir
au plus vite et rejoindre la cour. Mais Goya est malade et ne peut quitter le
lit.
Si Goya m’est
évidemment connu de nom, je situe mal sa peinture si ce n’est dans la vaste
catégorie « pas mon genre ». Bien qu’un peu handicapée, j’ai choisi
de ne pas aller voir ses tableaux avant la fin de ma lecture. Goya eut
plusieurs périodes dans sa carrière et il semble que l’une d’entre elles se
soit ouverte après sa maladie, moins lisse, plus fantasmagorique.
C’est cette
piste qu’explore ici Aurore Guitry.
Si l’écriture
n’a rien d’extraordinaire, la mise en scène est assez spectaculaire,
paradoxalement pleine de vie. Goya, dans le délire de la fièvre, va vivre des
cauchemars qu’il transformera ensuite en tableaux, des tableaux hantés par ses
visions monstrueuses, Les caprices.
L’univers
onirique recréé est déconcertant comme il se doit, sans que la lecture en soit
pénible pour autant, au contraire. Il y a une fluidité dans le texte qui
retranscrit aussi bien l’onirisme que le délire fiévreux du peintre et qui
donne une certaine ampleur à un univers autrement étouffant.
Une découverte
intéressante.
Ce livre m'a été transmis par l'éditeur.