Janet - Michèle Fitoussi
JC Lattès, 2018, 384 pages
Janet Flanner fut correspondante à Paris pour
le New Yorker pendant près d’un
demi-siècle, dès l’entre-deux-guerre. Ses chroniques ont été rééditées en français
il y a quelques années.
Parce que je me passionne depuis l’adolescence
pour la génération perdue, que les personnalités
du cercle de l’Algonquin (en particulier Dorothy Parker) me fascinent, je ne
pouvais que me jeter sur cette biographie romancée.
Sur le fond, ce livre est loin d’être
inintéressant. Janet Flanner était un personnage ; sa personnalité à
contre-courant et sa vie peu banale accrochent l’intérêt. J’ai plus de réserve
sur l’usage que fait Michèle Fitoussi du contexte des Américains à Paris ;
sa façon de faire du name-dropping m’a
rapidement usée ; la narration manque de chair, manque de charme.
C’est pourquoi, ce texte m’a rapidement ennuyée,
sans compter que l’autrice manque souvent de nuance dans son approche du sujet.
Je comprends qu’elle est admirative de Flanner (et je me doute qu’elle n’aurait
pas écrit un livre sur elle si ce n’était pas le cas) mais on aurait envie que
Michèle Fitoussi soit plus neutre, qu’elle laisse au lecteur le soin de se
laisser charmer par l’Américaine, plutôt que nous infliger son côté « fan
de ». Enfin, l’écriture est banale, sans attrait.
Si je reste persuadée que
Janet Flanner était une personne assez exceptionnelle et si j’ai toujours
autant envie de lire ses chroniques, je n’ai pas été séduite par ce livre.
Ce livre m'a été transmis par l'éditeur via NetGalley.