Sous les branches de l’udala – Chinelo Okparanta

Sous les branches de l’udala – Chinelo Okparanta
Sous les branches de l’udala
 – Chinelo Okparanta
(Under The Udala Trees, 2015)
Belfond, 2018, 384 pages
Traduction de Carine Chichereau

1968. Le Nigeria et la jeune république du Biafra se déchirent, les conflits interethniques sont chaque jour plus meurtriers, la population sombre peu à peu dans le désespoir. C’est dans ce contexte qu’Ijeoma tombe amoureuse d’Amina. La relation des deux adolescentes est rapidement découverte et tous se chargent de leur rappeler qu’aux yeux de Dieu et de la loi leur amour est criminel. Pour Ijeoma, un choix se dessine alors : se cacher et suivre ses désirs ; ou s’oublier et jouer le rôle que la société lui impose.

J’ai été attirée par ce livre parce que je lis très peu de littérature africaine et que l’histoire me semblait « originale ». Et il est vrai que le récit est dépaysant. Au-delà du roman, une note finale de l’autrice nous apprend que si son histoire se déroule il y a plusieurs décennies, la situation actuelle du Nigéria n’est pas meilleure. En effet, depuis 2014, les relations homosexuelles y sont un crime, de même que le simple fait de soutenir des homosexuels. Les états du nord du pays prévoient même la lapidation. Cela est à relier à la place prédominante de la religion dans le pays.
Cette histoire est une nouvelle démonstration que les traditions et la religion transforment des vies en cauchemars. Ijeoma sera persécutée par sa mère, persuadée qu’elle est possédée par le diable et qu’il faut la guérir à coups d’étude de la bible (cela donne lieu à de longs et ennuyeux passages – j’ai cru ne pas y survivre).
Si sur le fond le sujet est intéressant, j’ai néanmoins été peu enthousiasmée par cette lecture pour deux raisons (outre les « passages bibliques ») : l’histoire met un temps fou à prendre forme (et c’est dommage parce qu’une fois que ça démarre, ça se lit très bien) et le style incroyablement scolaire (c’est plat, inutilement descriptif, assez immature).

Je n’imagine pas relire cette autrice mais ce roman donne envie d’en savoir plus sur ce pays.

Ce livre m'a été transmis par l'éditeur.