Le chagrin des vivants – Anna Hope
(Wake, 2014)
Folio, 2017, 412 pages
Traduction d’Elodie Leplat (qui a dû se régaler)
(Wake, 2014)
Folio, 2017, 412 pages
Traduction d’Elodie Leplat (qui a dû se régaler)
Durant les cinq premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France.
À Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; Hettie, qui accompagne tous les soirs d’anciens soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse.
À Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; Hettie, qui accompagne tous les soirs d’anciens soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse.
Je n’ai jamais été tentée de lire ce livre, entre les personnes qui le recommandaient mais n’avaient pas les mêmes goûts que moi (et l’excès d’émotion quand on parle d’un livre me rend toujours méfiante), le sujet qui ne me tentait pas du tout et le fait qu’il s’agisse d’un premier roman. Cependant, quand je l’ai vu dans la Maison de la presse que je fréquente lors de mes escapades, il semblait tellement meilleur que les autres choix que j’ai flanché (d’autant plus que je n’ai jamais acheté de mauvais livres dans cette Maison de la presse – j’en suis au point où je fais exprès de ne pas prendre suffisamment de vivres pour mes séjours pour avoir l’excuse d’aller m’approvisionner là-bas).
La 4ème cite un extrait d’une critique qui dit : « impressionnant et maîtrisé, ce roman à la très belle inspiration woolfienne, etc. » Et j’ai pensé : « n’exagérons rien, c’est un premier roman, calmons-nous ». J’avais tort. C’est la première fois de ma vie que je lis un premier roman qui ne ressemble pas à un premier roman. Zéro maladresse sur le fond comme sur la forme, zéro erreur de débutante, un ton d’une justesse incroyable (ça m’a bluffée), des personnages parfaitement crédibles, une voix (des voix) à nulle autre pareille, des scènes parfaites et, oui, une inspiration woolfienne d’autant plus réussie qu’Anna Hope ne cherche pas à copier ; elle garde sa personnalité, sa façon de faire.
J’ai dévoré ce petit bijou en moins de 48 heures et je ne comprends pas comment il a fait pour ne pas rafler
Une merveille que je recommande chaudement et compte bien offrir autour de moi.