La légende
des Akakuchiba – Kazuki Sakuraba
(2006)
Piranha, 2017, 416 pages
Traduction de Jean-Louis de la Couronne
Man’yô
est une enfant abandonnée qui, par le biais du mariage, va finir par régner sur
la famille Akakuchiba, dynastie d’industriels de l’acier. Son histoire, et plus
largement celle du clan, est racontée par Toko sa petite-fille. Nous nous
attacherons également au destin de Kemari, fille de Man’yô et mère de Toko.
Les
personnages secondaires sont nombreux et ont pour beaucoup des attraits
propres.
Courant
des années soixante à nos jours, ce roman est non seulement une saga familiale
mais aussi une peinture du Japon au fil des décennies.
Si
je ne suis guère amatrice de littérature japonaise, je me suis plongée avec
enthousiasme dans ce roman un peu étrange mais pas trop. Il a une voix propre,
un caractère singulier, sans trop bouleverser non plus les habitudes des
lecteurs.
Le
monde fourmillant de la saga familiale est bien présent, avec ses seconds
rôles, contrepoint des figures majeures et sujets d’histoires dans l’histoire
qui nourrissent un schéma général d’une grande richesse.
Evidemment,
j’ai été plus attirée par certains personnages (ah Kemari ! J’ai lu sa
partie quasiment d’une traite), certaines époques (toujours la seconde partie,
de 78 à 98), mais on reste attaché au clan dans son ensemble et il est bien
difficile de les laisser quand le livre s’achève.
Au-delà
des destins romanesques, l’intérêt du livre réside dans la peinture de chaque
époque, aussi bien sur un plan historique, sociétal que culturel. Et, même
quand on ne se passionne guère pour le Japon, cela reste intéressant et même, par
moments, passionnant.
A
découvrir.
Ce livre m’a été transmis par l’éditeur.