Editions
Pierre-Guillaume de Roux, 2017, 200 pages
Recueil de neuf nouvelles, Le lendemain met en scène des rencontres ou retrouvailles au goût doux-amer,
voire carrément acide. Michel Lambert saisit finement ces instants où l’illusion
nous habite encore jusqu’au moment où la confrontation avec la réalité empêche
de prolonger le déni.
Si tous les textes n’ont pas la même force, ils
sont tous construits en quelques phrases évocatrices, quelques scènes phares.
Les nouvelles ont toujours la bonne longueur, le rythme adéquat et des fins à
la fois brutales et logiques. Les détails ne sont jamais innocents mais l’auteur
ne sur-explique pas ; au contraire, l’approche est subtile.
Un peu plus que des tranches de vie, ces nouvelles
sont habitées par leurs personnages mais plus encore par leurs pensées ;
ils ont presque tous hautement conscience d’eux-mêmes et c’est parfois ce qui
me les a rendus à la limite de l’imbuvable.
Cependant, la violence feutrée, insidieuse, qui
vient souvent cueillir ces hommes (et parfois ces femmes) nous les rend proches
et aimables d’une certaine façon.
A l’exception du dernier texte qui m’a semblé
sonner faux, le reste est de bonne facture avec une préférence nette pour la
nouvelle d’ouverture, Les couleurs de la
neige.
Un auteur à découvrir, à relire.