Les vacanciers – Emma Straub
(The Vacationers, 2014)
Presses
de la Cité, 2015, 300 pages
Traduction
de Virginie Buhl
Franny Post a
planifié les vacances de ses proches depuis longtemps et, en dépit des
difficultés apparues récemment, on ne renonce pas ainsi à une quinzaine à
Majorque. En plus de son mari et de leur fille cadette, il y aura le fils aîné,
son amie que personne n’aime, et un ami de longue date de Franny accompagné de
son mari.
Si Franny croit
que le changement de cadre va atténuer les peines et réunir tout le monde, elle
se trompe.
Vous cherchez
un livre pas compliqué ? Un livre qui vous fera penser aux vacances ?
Les vacanciers est parfait pour le
rôle : cadre idyllique ; petits drames intimes ; suffisamment de
substance pour ne pas rendre la lecture insipide mais rien de traumatisant non
plus.
Aucun
personnage n’est vraiment attachant mais, à eux tous, ils forment un ensemble
et c’est la dynamique du groupe qui donne à chacun du relief.
En dépit des
soucis de chaque personnage, on s’amuse et on sourit assez souvent. Emma Straub
arrive à nous intéresser aux tourments de ses créatures mais elle préfère
toujours le cocasse au mélodrame et on lui en est reconnaissant.
Au-delà de la
détente que ce roman procure, il initie également une réflexion sur les
relations entre parents et enfants adultes ; il est difficile de ne pas y
être sensible quand on est partie prenante d’une telle situation. Il en ressort
qu’au-delà de ce qui nous irrite chez nos proches (amis ou famille),
l’affection que l’on se porte est une valeur sûre. Si cela n'a rien d'une révélation, c'est bien amené ; d'ailleurs l'intrigue est très bien construite.
Pour un roman
américain, il ne tombe pas dans la sentimentalité facile et, là encore, on lui
en est reconnaissant.
Si on ne lui
en demande pas plus qu’il n’a vocation à fournir, ce livre remplit parfaitement
sa mission.
Ce livre m’a été transmis par l’éditeur.