Chemins – Michèle Lesbre
Sabine Wespieser
Editeur, 2015, 144 pages
Un homme assis sous un réverbère
rappelle à la narratrice son père qu’il s’agisse de la silhouette ou encore du
livre qui absorbe l’étranger. Elle se souvient de son enfance et de ce père
méconnu.
Alors que des amis lui ont
proposé d’occuper leur nouvelle maison, elle s’engage dans un double voyage.
Le texte alterne les scènes
d’aujourd’hui avec celles de l’enfance ; c’est joliment raconté même si le
rythme lent instaure parfois un certain ennui. C’est qu’il ne se passe pas
grand-chose au fil de l’eau et des souvenirs. Mais l’écriture est gracieuse et
on y revient toujours ; simple et évocatrice, elle nous embarque.
Les souvenirs ne sont pas tous
agréables mais on ne peut s’empêcher de remarquer la douceur qui repose entre
les lignes, une invitation à la vie sans contrainte, au gré d’un canal et des
écluses qui le ponctuent.
La fin, très belle et émouvante, confirme
le lecteur qu’il a bien fait de suivre ces chemins. Un livre à lire au soleil,
dans la nature, pour retrouver la luminosité qui émane de ce roman.