Vers la sobriété heureuse – Pierre Rabhi
Actes Sud, 2010, 143 pages
(existe en Babel)
Livre retraçant le cheminement d’un
homme qui raconte ses expériences, ce qu’il en a retenu et la philosophie de
vie basée sur la modération qu’il en a dégagée.
Pierre Rabhi nous raconte son
parcours, de l’enfant originaire du Sahel, puis de l’adulte pris dans le
système (« il faut ‘gagner’ sa vie ») et travaillant en tant
qu’ouvrier à Paris, à l’adulte ayant trouvé sa voie, celle de la sobriété
naturelle de son enfance et du refus de la société qu’on lui propose qui, à
l’opposé, court vers toujours plus (d’envies, d’argent, de consommation, de
faux progrès, etc.)
Au-delà de ses propres convictions,
Rabhi montre comment la sobriété permettrait de remettre sur pied une société
qui pense et fonctionne en dépit du bon sens, et qui est inhumaine dans le sens
où l’humain n’est plus au cœur de ses préoccupations.
Le propos de Rahbi est certes
demandeur mais il intéressera sans nul doute :
> Tous ceux qui se posent des
questions sur la société actuelle et leurs vies, car la teneur de l’ouvrage touche
notre quotidien et nous oblige à nous interroger
sur nous-mêmes, nos engagements.
>
Ceux qui désirent s’impliquer dans la marche du monde, à leur échelle
(voire qui le font déjà). En effet, au-delà de choix personnels, Rabhi nous
parle d’un engagement citoyen.
Pour conclure, une citation de
Charles Juliet : « Résister aujourd’hui, pour moi, c’est résister
aux multiples appels, séductions, pressions, nuisances d’une société
désorientée et malade ». (Lumières d’automne, Journal VI
[1993-1996], P.O.L., p. 224)