Quadrature, 2011, 126 pages
Ce second recueil de l'autrice belge tourne autour de personnages souffrant « de l’indifférence de leur entourage » (Quatrième de couverture)
La première nouvelle nous parle de l’art de vivre ensemble, de la tolérance envers les manies de l’autre. Si Agnès Dumont y parle d’amitié (de façon touchante), d’amour (avec élégance et pudeur), elle évoque aussi la solitude, l’indifférence aux autres ou celle dont on souffre, l’égoïsme, le désespoir que l’on essaie de cacher, soit en se réfugiant dans ses rêves, soit en rassemblant le peu de courage qu’il nous reste et puis, parfois, le renoncement. Pour Agnès Dumont, l’enfer, c’est l’absence de regard de l’autre, cette négation, parfois involontaire, de notre intériorité, de nos aspirations.
Ceux qui connaissent Liège (et dont je ne fais pas partie) auront, en prime, le plaisir de voir évoluer ces personnages dans des lieux connus.
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(à noter que Quadrature a décidé – depuis un moment mais je viens juste de me rendre compte qu’il s’agit d’une décision de l’éditeur et non d’un choix venant de l’auteur – de suivre les recommandations de l’académie française en matière d’orthographe et applique donc aux textes publiés les règles orthographiques « réformées » que j’abhorre. Cette décision me désole car j’ai le sentiment de lire des textes bourrés de fautes ( quand j’ai lu « ognons », j’ai frisé l’arrêt cardiaque…). Cela heurte l’œil et c’est fondamentalement désagréable).