(Caos calmo, 2005)
Grasset, 2008, 512 pages
Traduction de Dominique Vittoz
(existe en Livre de Poche)
(existe en Livre de Poche)
Suite au décès brutal de sa compagne, Pietro Paladini va
avoir une réaction inattendue. Ce n’est pas tant le fait qu’il ne pleure pas ni
qu’il n’ait pas l’air abattu qui est bizarre mais son entêtement tranquille à
passer ses journées stationné au pied de l’école de sa fille qui laisse à
penser qu’il n’a plus toute sa raison. Cela devient son lieu de vie où ses
collègues, sa belle-sœur, de quasi-inconnus viennent le voir et soulager leurs
cœurs comme si Paladini était, de fait, devenu un sage.
Veronesi a de très belles images pour évoquer les mouvements de l’âme et décrire nos
vies. Il sait rendre intéressants nos instants quotidiens les plus banals et
des passages entiers m’ont laissée méditative, comme si je venais de trouver un
écho à mes pensées, voire une solution, à mes propres questionnements.
La tombée des masques est présentée de façon élégante, sans
juger. L’histoire rassemble les Hommes autour de leurs faiblesses.
L’approche est originale et vraiment intéressante.
Elle fait penser aux philosophies orientales autour du lâcher-prise, cette
façon de traverser la vie et ses épreuves de façon quasi-insensible.
Dommage que certains passages soient médiocres. Il n’en reste
pas moins que ce livre est à tenter.
C’est un livre qui vaut vraiment le détour en dépit de
certaines longueurs.
Prix Femina 2008