Anges
déchus – Barbara Gowdy
(Falling Angels, 1989)
Babel,
2003, 336 pages
Traduction
d’Alain Dorémieux
Le père : un
despote domestique porté sur la boisson, les femmes et la discipline militaire,
qui a doté son jardin d'un abri antiatomique.
La mère : ancienne danseuse de
claquettes, elle a sombré dans l'alcoolisme et mène une existence de recluse.
Le fils : son décès brutal, alors qu'il était encore bébé, est l'acte fondateur
de la névrose familiale.
Les filles : de l'enfance à l'adolescence, la grosse,
la maigre et la jolie tentent de grandir et d'échapper à l'emprise parentale,
obsédées par la peur que les gens découvrent les secrets cachés derrière la
façade de leur pavillon de banlieue.
Histoire assez déstabilisante, Anges déchus nous offre une galerie de personnages plus ou moins odieux, plus ou moins paumés, tous névrosés. Malgré tout, c'est réaliste et on ne peut accuser l'autrice (qui sait faire preuve d'humour) de noircir le tableau. Son regard ironique donne de la
profondeur à l'ensemble et fait d'une histoire plombante (oui, quand même) un sujet non seulement digne d'intérêt mais également fascinant.
A découvrir.