La véranda – Robert Alexis
José Corti, 2007, 168
pages
(existe en Livre de
Poche)
« Je prends peut-être ce train pour la
dernière fois. »
Le narrateur, désœuvré, voyage
dans la mythique Mitteleuropa, vers une destination tout aussi incertaine que
la période qu’il traverse. Soudain, sur le bastingage d’un bateau voguant sur
un lac autrichien, son œil est attiré par une haute bâtisse dont « un appentis ombragé de
chèvrefeuille forme sur le flanc gauche une véranda soutenue par des
colonnettes » (extrait de la présentation éditeur)
Ce livre est
d'une élégance rare tant sur le fond
que sur la forme. On se plonge dans cette lecture avec délice, accompagnant par
la pensée le narrateur dans ces paysages enchanteurs.
L’atmosphère surannée est délicieuse. Chaque
phrase se déguste. Les relations entre les personnages
sont pleines de délicatesse. Le
mystère plane. On est bien tout simplement.
Peu importe la
destination, ce qui compte ici plus que jamais, c’est le voyage. On se laisse
emporter par la voix du narrateur sans chercher à en savoir plus que ce qu’il
veut bien nous livrer.
La fin est
proprement saisissante et on a le sentiment d'émerger d'un rêve éveillé ; c'est
très réussi.
Un livre à
découvrir pour oublier le temps présent et rêver.