Le chat dans la gorge – Colette Pelissier
Editions Delphine Montalant,
2007, 80 pages
Au travers d’instants choisis
égrenés sur quelques mois, d’infimes incidents vont faire vaciller les
différents personnages d’un foyer ordinaire. D’accrocs en ravaudages, l’étoffe
familiale se réinvente sans cesse.
Ce roman ne parle pas de chats
même s’il y en a un dans l’histoire.
Il est composé de courts textes à
la manière d'un recueil de nouvelles. Les premiers m'ont semblé un peu
transparents. Et puis, la tension monte, d'abord imperceptiblement puis de
telle façon que l'on ne peut plus ignorer les malaises à l'œuvre dans cette
famille. Par petites touches, l'auteur fait éclater le vernis recouvrant une
vie familiale ordinaire pour en révéler les tensions et autres secrets.
C'est bien vu, fin.
On se
laisse emporter par ces récits plus ou moins tendus. On se délecte en observant
les réactions de ces personnages. J'ai souvent pensé à la série Nouk de
Geneviève Brisac avec son style incisif qui n'épargne personne et dans laquelle
les enfants sont souvent plus perspicaces que ce que les adultes voudraient
croire.