L'Arpenteur, 2012, 170 pages
Ces dix-sept nouvelles racontent des tranches de vie en se focalisant sur des événements si infimes que personne à part les protagonistes n’y accordent de l’attention.
Un homme est troublé par la nouvelle affiche publicitaire qu’il voit de sa fenêtre ; un autre pense avoir trouvé la femme avec laquelle partager sa vie ; une vieille dame se rappelle son histoire d’amour ; une mère songe à son divorce et à son fils tandis qu’elle prend un bain, etc. Les situations sont vraiment diverses ; les points de vue également.
Marie Causse sait nous intéresser à ces vies banales, à nous faire entrer dans la psychologie de ses personnages. Le point commun de ces textes, outre la ville et la météo, c’est l’amour, son absence, sa non-réciprocité, la solitude (parfois à deux). On perçoit souvent un certain désenchantement dans ces vies, quelque chose d’inabouti, des regrets parfois, rien de vraiment grave. Ça ressemble à l’irritation d’un gravillon dans une chaussure qui fait que la démarche n’est pas tout à fait confortable.
On pourra penser qu’on a lu des dizaines de recueils de ce genre et c’est à la fois vrai et faux parce qu’il y a une sensibilité, un ton, une voix uniques et des histoires bien racontées au point qu’on en redemande.
> Si vous aimez les nouvelles, c’est un recueil à découvrir sans nul doute.
Le recueil a été adapté pour le théâtre.
Lire la première nouvelle ici.