Curieuse
de lire Krishnamurti depuis longtemps suite à quelques références trouvées chez
Charles Juliet, je me suis plongée dans ces écrits avec la certitude d’y
trouver la lumière. Si j’ai apprécié y trouver un style simple, le propos n’est
pas toujours aisé à suivre, même quand on a déjà lu et réfléchi sur les sujets
abordés (première partie en particulier), et reste d’un abord exigeant.
La
première partie est la plus intéressante ; le radicalisme de Krishnamurti
est « rafraîchissant » : il ne se positionne pas de façon à
faire plaisir, à faciliter les choses. La seconde partie m’a paru sans
intérêt ; quant à la troisième, elle a quelque peu ravivé mon attention.
« … renier tous les systèmes et toutes les méthodes
qui promettent la liberté, c’est cela, la liberté. »
Ce
type d’ouvrage tourne toujours un peu en rond puisqu’il s’agit de présenter une
philosophie sous tous ses angles et il m’a semblé que le nombre de textes
aurait pu être moindre. En outre, certains interlocuteurs semblent à la fois
incroyablement naïfs et compliqués, ce qui donne lieu à des rabâchages dont je
me serais passée. Aussi vaut-il mieux le feuilleter (en édition numérique,
comme je l’ai lu, c’est compliqué, voire impossible) sous peine de finir par le
trouver indigeste. Enfin, les références sont assez datées (antagonisme entre
religion et communisme).
Pour
le reste, nul doute que le propos donne à penser, éclaire, nourrit (chacun y
trouvera ce qui peut l’intéresser).
A
recommander à un public motivé.
« Votre regard voyait la beauté de la terre et la
lumière sur le fleuve, et un pêcheur qui allait, nu ou presque, seulement vêtu
d’un pagne. Vous regardiez par la fenêtre mais jamais vous n’avez marché avec
le pêcheur. »