Le pays sous le vent - Grazia Deledda


Le pays sous le vent - Grazia Deledda
Le pays sous le vent - Grazia Deledda
 (Il paese del vento, 1931)
Éditions Cambourakis, 2018, 152 pages
Traduction de Fabienne Andrea Costa & Chiara Monti


La jeune Nina grandit dans une famille modeste qui accueille des hôtes pour subvenir aux besoins de la famille.
Parmi eux, le lumineux Gabriele, dont Nina s’éprend secrètement. Mais il s’éclipse rapidement et, lorsqu’un autre pensionnaire demande la main de Nina, elle n’a d’autre choix que d’accepter, pour échapper à sa condition et quitter son village.


Grazia Deledda est dans mes objectifs de lecture depuis longtemps parce qu’elle a reçu le Nobel (en 1926) et que j’ai des lacunes en littérature italienne. Depuis que Cambourakis a réédité une partie (infime) de son œuvre, je lui tourne encore plus autour, sans arriver à me décider pour un titre en particulier. L’éditeur ayant donné accès à ce titre dans le cadre du confinement, j’ai enfin pu découvrir cette œuvre.

Dès les premières pages, on est embarqué dans cet univers désuet à travers la voix de Nina, personnage qui tient extérieurement de la femme discrète et, intérieurement, d’un mélange de naïveté profonde mais aussi d’exaltation.
En moins de 200 pages, l’autrice nous plonge dans une époque reculée et dans des paysages tourmentés. La nature tient d’ailleurs une place de choix, annonciatrice ou reflet des tourments de la narratrice. Bien qu’introspectif, ce récit est riche en événements phares qui empêchent tout ennui et l’intrigue garde un intérêt du début à la fin.

Si le personnage de Nina est souvent agaçant, Deledda sait aussi nous intéresser à son évolution et à ses états d’âme. C’est que l’écriture est agréable et évocatrice, même si les passages du passé simple au présent m’ont souvent troublée. De même, si le récit et les thèmes ont un côté vieillot auquel il peut être difficile de se rattacher, il est également délicat, subtil et lumineux.

Une autrice à (re)découvrir.


#lecturedeconfinement