Les fureurs invisibles du cœur - John Boyne
(The Heart’s invisible Furies, 2017)
JC Lattès, 2018, 590 pages
Traduction de Sophie Aslanides
Né d’une fille-mère bannie de la
communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple
dublinois aisé et excentrique, Cyril dérive dans la vie.
Ballotté par le destin et les
coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il
vient. Son parcours est aussi l’occasion de peindre la société irlandaise et sa
politique conservatrice, plus particulièrement à l’égard des femmes et des
homosexuels.
« La vie
avait gravé les fureurs invisibles de son cœur sur son visage. »
(Hannah Arendt au sujet d’Auden)
Il n’y a pas grand-chose à dire de ce roman si ce n’est
qu’il se lit vite et bien, avec enthousiasme et passion même. Il tire sa force
de ses personnages, que l’on suit pendant plusieurs décennies et dont on s’intéresse
immanquablement aux destinées. Certes, en retrouver certains nécessite une
bonne dose de coïncidences mais on se laisse prendre de bon cœur au jeu tant le
plaisir à suivre ces aventures est grand.
Mon seul regret concerne certains points culturels ou politiques que je n'ai pas toujours bien saisis ; j'aurais apprécié de rapides éclaircissements en bas de page de la part de la traductrice.
C’est un très bon roman qui ne ménage pas nos émotions
et cela jusqu’au bout. Un vrai plaisir de lecture !