Le Pays où l’on ne meurt jamais - Ornela Vorpsi


Le Pays où l’on ne meurt jamais - Ornela Vorpsi
Le Pays où l’on ne meurt jamais - Ornela Vorpsi
 (Il paese dove non si muore mai, 2003)
Babel, 2005, 160 pages
Traduction de Marguerite Pozzoli


Ce pays miraculeux, c’est l’Albanie dont est originaire Ornela Vorpsi (qui vit aujourd’hui entre l’Italie et Paris). C’est, plus précisément, l’Albanie communiste de Hoxha.


Sous forme de vignettes, Ornela Vorpsi raconte l’Albanie de son enfance et de son adolescence, avant la fuite en Italie.
Au-delà de la politique, Vorpsi dresse avant tout le portrait d’un pays rétrograde, patriarcal au possible au point que toute fillette est considérée comme une pute en puissance (la plupart des textes sont déprimants au possible). Tout est paré de sensualité, ce qui est d’autant plus surprenant sous un régime communiste.

Si l’étrangeté de l’approche m’a empêchée d’être tout à fait séduite, la voix singulière de l’autrice retient, son ironie mordante en particulier, cachée sous la naïveté de l’enfance, n’épargne personne. Les non-dits donnent un côté irréel aux histoires ; c’est étonnant et « rafraîchissant ».

Une expérience en demi-teinte qui donne cependant envie de creuser plus avant.