Drone Land –
Tom Hillenbrand
(Drohnenland, 2014)
Piranha,
2017, 320 pages
Traduction
de Pierre Malherbet
Dans un
futur proche où les citoyens européens sont constamment surveillés par les
drones fédéraux, le meurtre d’un politicien à la veille du Brexit va
bouleverser le système établi.
C’est
le commissaire Westerhuizen qui est chargé de l’enquête, un flic un brin old school, amateur de vieux films et de
travail de terrain.
Ce que
j’ai aimé par-dessus tout, c’est l’univers très visuel de l’auteur ; le
monde tel qu’il est devenu est bien imaginé et parfois étonnant. Bien que cette
réalité soit supposée être très proche de la nôtre, c’est dépaysant. Au-delà
des questions technologiques, Hillenbrand a pris en compte l’évolution du monde
dans son ensemble et en particulier sur un plan politique.
En
dépit des altérations de la réalité et des multiples fils, l’intrigue est tout
à fait compréhensible. Cependant, c’est dense et il faut s’accrocher ; de
nombreux paramètres et subtilités sont à prendre en compte et il est évident que
l’auteur cherche à brouiller les pistes.
On
pourra regretter le dénouement un peu rapide ; il m’a semblé que Tom
Hillenbrand se relâchait un peu sur le fond sans que cela gêne pour autant le
plaisir pris à la lecture. On ne peut s’empêcher de penser que c’est quand même
bien ficelé.
Si Drone land n’est pas le meilleur livre
que j’aie lu dans ce genre, il procure un bon moment de lecture, ne serait-ce
que pour toutes les trouvailles de l’auteur.