Dans le
terrier du lapin blanc – Juan Pablo Villalobos
(Fiesta en
la madriguera, 2010)
Actes Sud, 2011, 105 pages
Traduction de Claude Bleton
Il était une fois un petit garçon très intelligent passionné par les chapeaux, les dictionnaires, les samouraïs et la délicatesse infinie des sans-culottes. Un jour, il se pique de doter son zoo privé d'hippopotames nains du Liberia, et qu'importe que l'espèce soit en voie d'extinction. Il les aura car papa peut tout. Papa est riche et puissant : il travaille dans la cocaïne.
Bien que n’aimant pas la littérature mexicaine, je
me suis laissée tenter par la quatrième de couverture ; je n’aurais
probablement pas dû mais la faible épaisseur de l’ouvrage plaidait en sa
faveur.
Il est difficile de parler de ce livre plus
qu’étrange. Par certains aspects, il est fort réussi ; pourtant, il me
semble tout à fait optionnel.
Le recours à un enfant est la bonne idée : amateur du dictionnaire, Tochtli a un niveau
de langage agréable à lire pour un adulte. En revanche, sa candeur est bien celle
d’un enfant. Ajoutons que sa vision du monde est biaisée par son éducation
étrange et retranchée. Tochtli est un petit psychopathe en devenir et le ton
qu’il emploie est dérangeant ; c’est peut-être cela qui m’a empêchée d’accrocher.
En outre, on fait du sur place : nulle
évolution du narrateur et le livre est majoritairement descriptif. Si le message c’est : « la violence, c’est
pas bien mais les humains la pratiquent de tout temps », c’est un peu
limite. En tout état de cause, je n'y ai rien trouvé d'autre.
A noter que Dans
le terrier du lapin blanc est le premier volume d’une trilogie. J’en
resterai là pour ma part mais les amateurs de curiosité(s) y trouveront peut-être leur compte.