Le cercle des plumes assassines – J.J. Murphy
(Murder your darlings, 2011)
Éditions Baker Street, 2015, 352 pages
Traduction de Hélène Collon
(Murder your darlings, 2011)
Éditions Baker Street, 2015, 352 pages
Traduction de Hélène Collon
« Dorothy Parker observa les jambes immobiles qui dépassaient de la nappe, sous la Table Ronde de l’Algonquin. »
J.J.Murphy a imaginé un roman policier (une série même dont ce premier tome est le seul traduit en français à ce jour) mettant en scène Dorothy Parker et ses comparses de la célèbre Table Ronde de l’Algonquin. Amatrice de Parker, j’étais curieuse de découvrir ce livre.
Suite au meurtre d’un critique littéraire sur le lieu même des réunions du Cercle vicieux, une enquête est ouverte. Si les membres de cette coterie sont soupçonnés, il en est de même du jeune aspirant écrivain arrivé du Sud, William (Billy) Faulkner, également poursuivi par la pègre.
> L’auteur a mélangé les faits et les dates afin d’assaisonner cette histoire au mieux : ce n’est pas dérangeant. Il faut partir avec l’idée que l’intrigue est surtout matière à faire revivre une époque et des personnes piquantes, que l’auteur n’a pas vocation d’historien (même si quasiment tous les personnages ont existé). Et cela fonctionne plutôt bien. Si je n’ai pas toujours été très convaincue par le personnage de Parker (mais The Wit, comme on la surnommait, est-elle égalable ?), Robert Benchley m’a paru fort réussi, ainsi qu’Alexander Woolcott. A la limite, il vaut mieux ne pas trop en savoir sur les « originaux » afin d’être plus surpris par le ton des répliques. Il n’en reste pas moins que l’on appréciera d’autant plus l’histoire que l’on aura déjà entendu parler de ses célèbres protagonistes. En tout état de cause, il me semble que le roman de Murphy donne envie de découvrir Parker et Benchley et d’en savoir plus sur leur cercle. Ne serait-ce que pour cela, ce roman est une réussite.
> Notons également deux points plutôt réussis : les contextes historiques et géographiques. L’intrigue se déroule pendant la Prohibition à New York. Quelques scènes suffisent à Murphy pour nous plonger dans les années folles (c’est très dépaysant), cela sans lourdeur. Quant à New York, il m’était impossible de ne pas penser au bel ouvrage de Kevin Fitzpatrick, A Journey into Dorothy Parker’s New York (n’existe pas en traduction).
Pour le reste, c’est punchy, avec un rythme endiablé. Par contre, l’aspect enquête n’est guère passionnant ; ce n’est pas vraiment un roman à suspense, même pour un « whodunit » ; le plaisir est ailleurs.
En définitive, Le cercle des plumes assassines est un agréable roman policier qui permet de passer un bon moment de détente. Il est fort probable que je lirai les deux autres tomes quand ils paraîtront en français.
« Vous avez raison, toute cette histoire m’a donné soif. »
> Pour aller plus loin, se référer à l’index du site pour trouver des billets sur des livres de Dorothy Parker et de Robert Benchley.
J.J.Murphy a imaginé un roman policier (une série même dont ce premier tome est le seul traduit en français à ce jour) mettant en scène Dorothy Parker et ses comparses de la célèbre Table Ronde de l’Algonquin. Amatrice de Parker, j’étais curieuse de découvrir ce livre.
Suite au meurtre d’un critique littéraire sur le lieu même des réunions du Cercle vicieux, une enquête est ouverte. Si les membres de cette coterie sont soupçonnés, il en est de même du jeune aspirant écrivain arrivé du Sud, William (Billy) Faulkner, également poursuivi par la pègre.
> L’auteur a mélangé les faits et les dates afin d’assaisonner cette histoire au mieux : ce n’est pas dérangeant. Il faut partir avec l’idée que l’intrigue est surtout matière à faire revivre une époque et des personnes piquantes, que l’auteur n’a pas vocation d’historien (même si quasiment tous les personnages ont existé). Et cela fonctionne plutôt bien. Si je n’ai pas toujours été très convaincue par le personnage de Parker (mais The Wit, comme on la surnommait, est-elle égalable ?), Robert Benchley m’a paru fort réussi, ainsi qu’Alexander Woolcott. A la limite, il vaut mieux ne pas trop en savoir sur les « originaux » afin d’être plus surpris par le ton des répliques. Il n’en reste pas moins que l’on appréciera d’autant plus l’histoire que l’on aura déjà entendu parler de ses célèbres protagonistes. En tout état de cause, il me semble que le roman de Murphy donne envie de découvrir Parker et Benchley et d’en savoir plus sur leur cercle. Ne serait-ce que pour cela, ce roman est une réussite.
> Notons également deux points plutôt réussis : les contextes historiques et géographiques. L’intrigue se déroule pendant la Prohibition à New York. Quelques scènes suffisent à Murphy pour nous plonger dans les années folles (c’est très dépaysant), cela sans lourdeur. Quant à New York, il m’était impossible de ne pas penser au bel ouvrage de Kevin Fitzpatrick, A Journey into Dorothy Parker’s New York (n’existe pas en traduction).
Pour le reste, c’est punchy, avec un rythme endiablé. Par contre, l’aspect enquête n’est guère passionnant ; ce n’est pas vraiment un roman à suspense, même pour un « whodunit » ; le plaisir est ailleurs.
En définitive, Le cercle des plumes assassines est un agréable roman policier qui permet de passer un bon moment de détente. Il est fort probable que je lirai les deux autres tomes quand ils paraîtront en français.
« Vous avez raison, toute cette histoire m’a donné soif. »
> Pour aller plus loin, se référer à l’index du site pour trouver des billets sur des livres de Dorothy Parker et de Robert Benchley.