Dans cet essai, l’auteur se concentre la notion d’identité, le
rapport à la langue et la littérature. Elle évoque son expérience de lectrice
puis d’écriture et rend hommage aux auteurs qui l’ont marquée.
J’ai beaucoup aimé les
premiers textes liés directement à Linda Lê : son enfance et sa jeunesse
placées sous le signe de la double-culture et les questions qui en découlent,
son rapport à l’écriture, etc. Ses rapports aux livres ont une connotation
amoureuse qui parlera à tous les lecteurs.
Les textes suivants
m’ont intéressée diversement. En tant qu’hommages, ils s’appuient sur de
nombreuses références littéraires : les connaître, de près ou de loin,
permet de mieux apprécier le texte mais, dans le cas contraire, elles donnent
envie d’en savoir plus sur l’auteur et/ou l’œuvre cité. J’y ai retrouvé avec
plaisir des allusions à Bruno Schulz découvert récemment, à Lawrence Durrell et à bien d’autres, pas encore lus. Linda Lê nous propose une visite guidée de ses affinités littéraires et
c’est très agréable.
Bien que j’aie fortement apprécié son analyse du complexe
de Caliban, la plupart
de ces textes fouillés m’ont semblé relever de la dissertation littéraire, de
l’extrait de thèse. Ces formes d’études sont à la fois passionnantes et
franchement barbantes – du moins pour la non-littéraire que je suis.
Pourtant,
si j’en crois le nombre de petits bouts de papier semés au fil des pages, ce
petit livre m’a beaucoup interpellée, il m’a fait réfléchir et je me suis retrouvée
très souvent le nez en l’air à rêvasser. Je le relirai volontiers pour
l’approfondir.