Quelques pas de solitude - Pascal Dessaint

Quelques pas de solitude – Pascal Dessaint
La Contre Allée, 2014, 48 pages


Avant-propos de François-Marie Bironneau et de Christian Thorel, libraires respectivement à Lille et à Toulouse.


« La route finira par disparaître dans la végétation, par s’évaporer et moi avec elle. »

Si vous ne saviez pas encore qu’un texte court pouvait peser bien plus lourd que des œuvres volumineuses, il vous faut lire Quelques pas de solitude d’urgence (si vous le saviez, il vous faut lire ce livre aussi). Il prend aux tripes par sa sincérité et son écriture tantôt tendre, tantôt sombre mais toujours pudique.

Je fais confiance à Christian Thorel qui dirige la librairie Ombres Blanches à laquelle j'ai vendu mon âme depuis longtemps mais le seul roman de Pascal Dessaint que j’ai lu à ce jour (Du bruit dans le silence) ne m’avait pas convaincue. Ainsi, si ce texte-ci avait été plus long, je ne m’y serais sûrement pas arrêtée… et j’aurais tant perdu ! Car c’est un texte fort, beau et mélancolique aussi qui nous dit le pouvoir guérisseur de la nature, les cicatrices qui resteront à jamais, les interrogations d’un homme qui se demande ce qu’il n’a pas su voir pour éviter un drame.

C’est un texte qui nous parle aussi des diverses formes de solitudes : celle qui nourrit et celle qui détruit ; celle qui nous renforce et celle qui conduit à la mort ; celle que l’on recherche et celle dont on ne peut se débarrasser, qui empêche le partage et enferme les êtres.
Et dans tout cela, il y a la solitude de l’écrivain qui se retire pour transformer la vie, nous rendre ce qu’il a perçu, vécu.

A lire, à offrir, à relire…

« Il n’y a plus d’autre choix que celui de la solitude. »