Gallimard, 1991, 190 pages
Sous-titre : Sur la littérature
Cet essai n’est rien de moins qu’une merveille. La
quatrième de couverture a été rédigée par l’auteur et je vous invite à la lire ici. La
tentation est forte de ne rien ajouter tant cette quatrième dit tout, tant elle
révèle le ton très direct de Sallenave et ses convictions, à commencer que la
littérature et la vie sont un tout et ne devraient pas être opposées, mais
aussi que la lecture n’est pas une frivolité, un passe-temps innocent.
La littérature aide à vivre et inscrit le
lecteur dans l’universalité et l’intemporalité. Elle relie les humains et donne
à leurs existences une dimension supérieure que le quotidien à lui seul ne peut
atteindre ; la littérature transfigure l’être.
A noter que les admirateurs de Bourdieu ne
devraient pas vraiment apprécier cet ouvrage ...
« Il s’agit de s’adjoindre les
livres, non
pour changer de vie, mais pour changer la vie. Tout le reste masque la douleur de
la vie ordinaire : seuls les livres la métamorphosent. »
Les livres sont « le don que nous
font les morts pour nous aider à vivre. »
Ceci n'est pas à proprement parler une chronique mais plutôt un hommage à un livre qui exprime mes convictions bien mieux que je ne saurais le faire.
Ce billet est aussi une invitation à vous emparer de cet ouvrage, à vous y perdre, à y trouver la vie.