Ce livre rassemble douze enquêtes
du journaliste auquel on doit Ne dis rien et L’empire de la douleur.
Dans la préface, l’auteur raconte comment il en est venu à concevoir des « long
formats », son attrait pour ce type de textes, assez longs pour ne pas se
limiter à un traitement superficiel mais suffisamment courts pour être lus d’une
traite.
Si le thème retenu ne m’intéressait
pas en soi, j’aime beaucoup trop le travail de Radden Keefe pour faire l’impasse
sur un de ses livres. C’est que la forme de non fiction qu’il pratique fait
probablement partie de mes préférées et que le journaliste est un conteur de
qualité. Son regard sur l’humanité est intéressant. Il souligne ici « les
choix que nous effectuons … et les histoires que nous racontons aux autres et à
nous-mêmes à propos de ces choix. » C’est un aspect qui m’a bien plus
passionnée que le côté « bande de voyous en tous genres ».
D’ailleurs, rares ont été les histoires
qui m’ont accrochées sur le fond. Autant Radden Keefe sait très bien raconter,
autant les personnages dont il parle sont généralement méprisables et pleins
aux as, à des années-lumière des gens que j’estime intéressants.
Pour autant, c’est toujours un
plaisir de s’immerger dans l’écriture de Radden Keefe et je sais déjà que je
lirai son prochain ouvrage, quel qu’en soit le sujet. A découvrir sans nul
doute !