Bruxelles à contrejour – Catherine
Deschepper / Martine Henry
Editions
Quadrature, 2017, 118 pages
C’est avant tout un bel objet, d’un format
particulier, qui accueille un « projet photo/graphique littéral et
littéraire ». Dix textes (de Catherine Deschepper) nourris chacun par un instantané
(de Martine Henry) qui évoquent à chaque fois un être imaginaire (fée, lutin,
etc.).
Ce recueil est une jolie façon de se promener dans
Bruxelles, suffisamment originale pour intriguer mais pas trop pour déboussoler
le lecteur.
L’approche est diverse malgré un cadre qui
pourrait paraître rigide (texte + photo + élément surnaturel). En effet, le
renouvellement ne permet pas de savoir d’où va venir la surprise et c’est
globalement très bien pensé.
Si tous les textes ne m’ont pas séduite sur un
plan littéraire, j’ai apprécié la balade, à la fois dépaysante pour la
non-Bruxelloise que je suis, et ravivant des souvenirs géographiques pour la
touriste que je fus.
C’est très moderne dans les problématiques
abordées mais aussi intemporel parce que l’être humain ne change pas et l’ajout
d’un élément surnaturel (ou pas, le lien est parfois très ténu) donne une
dimension supplémentaire qui va bien au-delà d’un certain charme.
Sérieux, moqueurs, désabusés, dramatiques :
la palette des genres utilisés est large.
Un bel
objet à offrir à ceux qui aiment Bruxelles et plus largement aux citadins, mais
aussi à ceux qui aiment les « contes » modernes, la photo, … Bref à pas mal de
gens.
Ce livre m’a été transmis par l’éditeur.